InKin a rencontré Horror, tatoueuse chez Trilogy, et Anne-Claire, pour qu’elles nous racontent comment ce tatouage a vu le jour…
Le choix du motif
InKin : Comment as-tu choisi le motif de ton tatouage ?
Anne-Claire : Il m’a fallu pas mal de temps, peut-être deux ou trois ans. Je voulais me faire tatouer des oiseaux et un triangle, j’avais fait le dessin moi-même.
Le choix du salon
IK : Comment es-tu arrivée chez Trilogy Tatouage ?
AC : Je suis allée dans un salon qu’une de mes amies m’avait recommandé. Une fois là-bas, le tatoueur avait l’air intéressé par le projet, mais seulement en le modifiant « à [sa] convenance », et donc en y ajoutant de la couleur, des spirales, et même du biomécanique en mettant des engrenages à l’intérieur… alors que je voulais juste mon triangle et mes oiseaux ! Vu que c’est quand même de mon corps qu’il était question, l’attitude du mec ne m’a pas plu du tout. Il était désagréable et me prenait de haut en disant qu’il y avait deux ans d’attente et que le salon ne faisait plus « d’alimentaire ». J’ai fini par lui demander à quel autre salon je pourrais aller, et là il m’a parlé de Trilogy Tattoo en me disant que c’était un bon salon, donc j’ai pris mon dessin et mes petites jambes et je suis allée voir là-bas.
Le choix du tatoueur
IK : Une fois là-bas, pourquoi as-tu choisi Horror ?
AC : En fait, c’est le hasard qui a décidé. J’ai demandé un rendez-vous pour dans pas trop longtemps, il y a avait 4 ou 5 mois d’attente et on m’a dit « Tu passeras avec Horror ». Au final, c’est le jour J que j’ai découvert le phénomène, el fenómeno ! (rires) J’ai donc rencontré Horror, elle m’a fait ce premier tatouage et puis d’autres par la suite, parce que je la kiffais bien et je ne voulais plus qu’elle. C’est ma tatoueuse, et je l’aime, voilà !
La collaboration
IK : Quand on t’amène un projet comme celui-ci, est-ce que tu modifies le dessin ?
Horror : Disons que je le refais en plus propre, que je le « proprifie ». On n’est pas dans la même démarche que le premier salon où Anne-Claire est allée, on ne se prend pas pour des put**** d’artistes. Chez Trilogy, on est ce qu’on appelle un street shop, un shop de rue. On fait tout ce qu’on nous demande, on n’est pas là pour juger le client, on le conseille seulement si nécessaire. C’est hyper personnel un motif, donc j’estime que mon travail va être de faire quelque chose de plus propre, de plus présentable, mais surtout sans dénaturer l’idée. On n’agit pas comme des artistes tatoueurs et on n’a pas du tout ce profil-là. On est là pour reproduire des choses, en les améliorant.
IK : Plus artisan qu’artiste, donc ?
H : Exactement. Je me considère comme une bonne exécutante, pas du tout comme une artiste. Le but, c’est de faire plaisir au client, qu’il reparte content de notre travail.
IK : Ça a l’air de fonctionner, puisqu’Anne-Claire est revenue par la suite…
H : Oui, mais c’est parce que je suis sympa, c’est tout ! (rires)
AC : C’est parce qu’elle est cool et qu’elle bosse bien ! On s’était bien marrées pendant la première session de tatouage, on s’est très bien entendues, donc je n’avais plus envie d’aller ailleurs après.
IK : Combien d’autres collaborations, en tout ?
AC : Il y a eu les oiseaux, les « bébés » [une étoile et un triangle sous les aisselles], les papillons et le petit dernier, le petit gribouillis [une typographie]. Les papillons, c’était à la base un vieux papillon dégueulasse que je m’étais fait tatouer à 18 ans, il était plutôt moche et du coup on l’a modifié et on en a rajouté un autre de l’autre côté, avec des étoiles.
La séance
IK : Combien de temps a duré la séance ?
H : On était parties pour deux heures mais on a fini en 1h30 et elle n’a pas bronché.
IK : C’est un emplacement plutôt douloureux les côtes, en général…
AC : Bizarrement, je n’ai pas eu mal pour les côtes, alors que pour les deux petits sous les aisselles, j’ai jonglé, et pourtant ils sont minuscules.
IK : Une anecdote sur la séance ?
AC : Du fait de nos boulots, entre elle qui tatoue des gens et moi qui les manipule vu que je suis ostéopathe, on s’est raconté des anecdotes dégueulasses et on a bien rigolé.
H : Je l’ai trouvée jolie ! Et tout le monde était d’accord au salon [c’est tout à fait vrai, Anne-Claire est fort jolie, et Horror aussi d’ailleurs, comme son nom ne l’indique pas], ils m’ont dit « Putain, ta cliente, elle est bonne » (rires).
La suite
IK : Il y a d’autres tattoos de prévus au programme ?
AC : Tant que je n’aurai pas le corps complètement tatoué, je n’arrêterai pas je pense ! Donc oui, il y en aura d’autres des tatouages avec Horror, c’est sûr.
IK : Merci les filles pour votre temps, votre confiance et vos vannes à deux balles [et Anne-Claire, regarde Horror dans les yeux quand tu lui parles 😉 ] !
Plus d’infos sur le shop : Trilogy Tatouage, à Ermont (95) / la fiche du salon sur inKin / http://trilogy95.fr/
2 commentaires
OK, Horror ne se considère pas comme une artiste, n’empêche qu’elle m’a réalisé un bras complet avec quelques vagues indications de ma part et c’est un putain de chef d’oeuvre.
Elle est surtout modeste.
Horror est excellente, elle est toujours de bon conseil, travaille proprement et surtout arrive toujours à finaliser un dessin que vous avez imaginé… perso elle m’a fait 2 tatouages, je lui dis mon idée et je ne reviens que le jour J et ça tombe toujours pile sur ce que j’imaginai… trop forte cette Horror ! je la recommande à tous mes proches, sans aucune hésitation et je suis prête à faire les 500 km qui nous sépare maintenant pour que ce ne soit qu’elle qui travaille sur moi !