Jorge vient d’Espagne, et la rose des vents qui orne son bras a quelque chose à voir avec sa ville d’origine…
Le projet
inKin : Depuis combien de temps as-tu ce tattoo ?
Jorge : Depuis un an et demi, j’avais mis 3 mois à me décider à le faire.
IK : Comment as-tu choisi ton tatoueur ?
J : J’ai choisi mon tatoueur par proximité, il y avait un shop juste derrière chez moi « Ever After Death ». Le hasard a fait qu’un jour j’ai rencontré le tatoueur, Laurent, en soirée et le jour où je suis passé à la boutique pour me renseigner, je suis tombé sur lui, donc j’ai foncé.
IK : Parle-nous du design et de l’histoire de ton tattoo…
J : Mon tatouage représente une rose des vents, les chiffres sont les coordonnées géographiques de Madrid, et les lettres SO signifient Sud-Ouest parce que c’est le positionnement par rapport à Paris. J’ai apporté le dessin de la rose des vents et ensuite le tatoueur a rajouté les détails.
La rose des vents est la boussole qu’utilisaient les pirates de la Méditerranée. A ce moment-là de ma vie je me sentais perdu, j’avais peur de ne jamais retourner à Madrid, je me cherchais. Et avant que mon « moi » du futur ne veuille plus se faire de tattoo, je l’ai fait pour me souvenir de cette période. Peut-être que si j’étais resté à Madrid, je ne me serai jamais fait de tatouage, je n’aurais pas eu ce besoin de me souvenir. Je suis né à Madrid, j’en suis parti à 25 ans, et je vis à Paris depuis 3 ans. Je travaille ici et j’ai un prêt étudiant à rembourser, donc je ne sais pas si je retournerai là-bas. Ce tattoo représente l’histoire entre Madrid et moi.
La séance
IK : Quel souvenir gardes-tu de la séance ?
J : Je me rappelle que j’ai eu super mal ! Quand le tatoueur te pose le stencil, tu n’as pas l’impression que ça va faire mal… mais quand il commence à piquer, tu comprends vite ! Je ne regardais pas ce qu’il faisait, et j’ai cru qu’il avait fini tellement j’avais eu mal, sauf qu’en fait, il venait à peine de commencer, il avait juste fait deux chiffres. La séance a duré 2h en tout, avec 3 pauses de 10 minutes, et le tattoo m’a couté 250€.
IK : Comment as-tu choisi son emplacement ?
J : Je voulais qu’il soit visible, je voulais le voir, même si tout le monde me disait que pour un premier tatouage, il valait mieux le faire à un emplacement discret, pour ne pas se lasser ou le regretter. Mais comme je suis têtu, je suis resté sur mon idée et je l’ai fait sur l’avant-bras.
IK : Est-ce tu t’es demandé si ça allait te gêner au quotidien dans ton rapport avec les autres, ou avec ton employeur ?
J : Je ne le cache pas au travail, en revanche pour un entretien, il est forcément caché sous la chemise. On ne me pose pas trop de questions à son sujet… Par contre, ma mère n’aime pas quand j’ai la manche relevée, ça laisse apparaître juste les chiffres, et elle trouve que ça fait prisonnier, camp de concentration… donc elle me dit « soit tu le montres en entier soit rien du tout, mais pas juste les chiffres » !
La suite
IK : As-tu d’autres projets de tatouages ?
J : Pour mon prochain tattoo, je vais peut-être changer de salon pour en prendre un spécialisé en portrait réaliste. J’aimerai me faire tatouer un portrait de mes parents. Pour moi, c’est important d’avoir des tatouages avec une symbolique forte, d’ailleurs je me demande s’il arrive que des gens se fassent un tatouage sans signification particulière et lui trouvent un sens après coup, histoire d’avoir une excuse pour l’avoir fait… Peut-être un futur sujet pour inKin ?
Merci Jorge !
Plus d’infos sur le salon : Even After Death, devenu Baron Rouge.
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