Marion a pris son temps avant de sauter le pas et de demander à SupaKitch d’encrer sur son épaule un symbole faisant référence à ses enfants. Elle nous raconte tout…
L’idée
inKin : Comment t’es venue l’envie de te faire tatouer ?
Marion : J’ai toujours trouvé que le bon tatouage, sur la bonne personne, ça pouvait être super joli… mais pendant longtemps je ne me suis pas imaginée pouvoir être cette personne. L’idée a commencé à germer dans ma tête il y a un peu plus de deux ans, juste après la naissance de mon troisième et définitivement (rires) dernier enfant. Après trois grossesses assez rapprochées et de grosses variations de poids, je porte aujourd’hui des stigmates sur ma peau liés à cette période de ma vie, que je trouve assez laids et que j’ai même du mal à assumer. Alors j’ai eu envie de marquer ma peau avec quelque chose que je trouverais joli, et surtout quelque chose que j’aurais choisi, en rapport avec mes enfants, qui viendrait contre-balancer ce qu’ils ont malgré eux laissé derrière leur passage.
J’ai sauté le pas quand j’ai réussi a avoir l’aval de mon mari, qui n’était pas très chaud au départ. Ça peut paraître bizarre d’avoir attendu le feu vert de mon mari, alors que globalement je fais ce que je veux de ma vie, mais au contraire : j’ai la chance de partager ma vie avec quelqu’un qui me laisse totalement libre de mes idées et de mes mouvements. Alors je me disais que s’il me mettait son veto, c’est que ça lui tenait vraiment à cœur que je ne le fasse pas. J’ai compris plus tard, qu’au fond, il ne voulait pas que je me fasse tatouer sur un coup de tête, et qu’il voulait que le projet soit suffisamment mûri. Et il a bien fait : pendant deux ans et demi, j’ai pu réfléchir à ce que je voulais vraiment.
Le choix du tatoueur
IK : Comment as-tu choisi ton tatoueur, et pourquoi ?
M : J’ai écumé pas mal de sites internet qui référencent les “meilleurs tatoueurs”, je cherchais quelqu’un dont j’apprécierais le style, qui allait composer quelque chose d’unique d’après les directions que je lui donnerai et pas simplement me faire choisir un motif dans un catalogue. Mon choix s’est porté sur Supakitch qui officie chez Bleu-Noir dans le XVIIIe à Paris. J’aime beaucoup son univers graphique et son travail en dehors du tatouage. Le jour de la prise de rendez-vous, il n’était pas là. C’était au mois de mai et j’ai eu un rendez-vous pour novembre.
Comme il le demande je lui ai envoyé assez rapidement un descriptif de mon projet avec quelques références visuelles. Jusqu’à la semaine du rendez-vous, je n’ai eu aucune nouvelle. J’étais un peu déçue de ne pas avoir eu d’échanges avec lui et je me demandais même si le créneau tenait toujours. Quatre jours avant, j’ai fini par recevoir un mail plutôt sympa mais assez laconique me confirmant le rendez-vous. Du coup, je suis arrivée un peu stressée le jour du tatouage, mais finalement, l’accueil a été assez cool et il m’a mise à l’aise tout de suite.
Le projet
IK : Comment ton tatoueur a-t-il travaillé sur le projet ?
M : Je lui avais demandé une composition de 3 plumes avec les initiales de mes enfants ; une plume par enfant dont j’avais décrit les traits de caractère. Au moment de me montrer le dessin, il a caché la partie des initiales ne laissant apparaître que les plumes et il m’a dit : “Bon, on va voir si tu reconnais tes enfants…”. Je les ai reconnus sans hésitation !
Le motif m’a beaucoup plu, j’ai senti qu’il avait bien compris ma demande. On a juste fait une ou deux petites modifications. Il n’a pas cherché à agrandir ou rétrécir le motif, je lui avait demandé que ce soit maximum de la taille d’une main, et c’est ce qu’il a fait.
La séance
IK : Comment s’est déroulée la séance ?
Au final, j’ai payé 600€ en tout.